[Opéra national de Lyon. "Béatrice et Bénédict", d'Hector...

[Opéra national de Lyon. "Béatrice et Bénédict", d'Hector Berlioz (mise en scène : Pierre Barrat)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT2373 07
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historiqueC'était prévu et c'est arrivé. Avec "Béatrice et Bénédict" de Berlioz, la saison de l'Opéra et la Biennale de musique française débutent au plus mal.
historiqueIl y a vraiment des spectacles à l'entrée desquels l'on devrait vendre des lunettes noires ! Des spectacles où l'aspect scénique est tellement sans intérêt, pire nuisible à la partie musicale et vocale, qu'il vaudrait mieux l'annihiler, le pulvériser, le faire disparaître.... Bref ne laisser subsister que la traditionnelle version de concert qui, elle, au moins, n'oblige pas à fermer les yeux. A ce titre, l'infortuné "Béatrice et Bénédict" du non moins infortuné Berlioz qui ouvre le ban de la saison musicale lyonnaise et, accessoirement, la toute nouvelle Biennale de la musique française, peut faire figure de cas d'école ! Car la mise en scène patauge dans le lieu commun, l'anecdote, la joliesse fadasse, la convention style théâtre de Castelnaudary (ou de Pontarlier) années cinquante. Ce n'est plus Shakespeare revu et corrigé par Berlioz, c'est Scribe adapté pour Auber. Et encore, car même Fra Diavolo exige un metteur en scène. Un vrai. Cela dit, les uniformes ont toutes leurs décorations, les palmiers en pots toutes leurs feuilles et les laquais à la française leurs perruques poudrées. On entre, on sort, un coup côté cour, un coup côté jardin. On minaude et on papillonne. Laissé à l'abandon, Gabriel Bacquier en fait des tonnes... Je vous recommande tout particulièrement le ballet du début qui semble sorti des "Cloches de Corneville". Et encore. Quand on pense que l'on a engagé un chorégraphe (sic)... Dans de telles conditions, il eut mieux valu réduire au maximum les dégâts et tailler allégrement dans les textes parlés. Et bien non ! On a cru devoir en rajouter, un Castil-Blaze de service ayant repêché chez William ce que Hector avait rejeté... Cela alourdit encore l'ensemble et étire une soirée déjà languissante. Au milieu de tout cela, restent les beautés, un peu inégales, de la partition, culminant avec le superbe duo Héro-Ursule et le sublime trio des femmes. Reste aussi une distribution qui n'atteint pas les qualités de la représentation (en version de concert) du printemps [1991]. La partie féminine (Danielle Borst, Catherine Robbin, Hélène Perraguin surtout) l'emporte nettement sur la partie masculine (Tibère Raffali, Thomas Theruel, Pierre Thau, Gabriel Bacquier). Est-ce l'ambiance générale, mais la direction de John Nelson ne crée pas cette aura de grâce qui scellait sa précédente prestation, à la tête d'un Orchestre de l'Opéra de Lyon (d'ailleurs un peu divisé dans l'ouverture le soir de la première), que l'on entend moins bien dans la fosse du lieu, que jadis sur scène. Comment l'Opéra de Lyon peut-il ouvrir sa saison avec une telle guimauve ? Comment la Biennale de musique française a-t-elle pu en faire son premier opéra ? Source : "Berlioz guimauve" / G.C. [Gérard Corneloup] in Lyon Figaro, 20 septembre 1991, p.28.
historiqueConcert produit en ouverture de la saison 1991-1992 de l'Opéra de Lyon dans le cadre de la 1re édition de la Biennale de musique française (cf. Lyon Figaro, 19 septembre 1991, p.32-33).
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP04389.
note bibliographiqueWikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Béatrice_et_Bénédict (consulté le 09-11-2023). - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Barrat (consulté le 09-11-2023).

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